Prédications TPSG

Une vie qui découle de la croix (Colossiens 3.1-8)

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Publié le

20 sept. 2023

Découvre cette treizième prédication de notre série sur l’épître aux Colossiens. Clique ici pour accéder directement au sommaire de cette série.

La plupart des blogueurs TPSG sont également pasteurs. Aujourd’hui, tu peux toi aussi bénéficier de leurs enseignements grâce à notre podcast Prédications TPSG. Ces prédications, qui se veulent résolument textuelles et christocentriques, te feront redécouvrir le sens profond des Écritures et nourriront ta foi en Christ.


Et alors?

Les lettres de Paul aux Églises sont généralement structurées en deux parties. Une première, théologique, vise à établir les vérités marquantes dont l’Église a besoin pour fonctionner. Une seconde, plus concrète, vise à utiliser ces vérités pour les appliquer à l’existence concrète.

Cette manière de structurer est importante et nous enseigne plusieurs choses:

  • Que ce que l’on croit précède ce que l’on fait ou doit faire.
  • L’indicatif précède l’impératif.
  • La justification précède la sanctification. Et la sanctification met à profit la justification.

Nous avons lu des réalités glorieuses de notre salut:

  • Transportés du royaume des ténèbres dans le royaume de lumière.
  • Pleinement pardonnés, nous avons reçu la présence du Fils de Dieu dans notre cœur…
  • Christ en nous est l’espérance de la gloire.

Tout ceci, c’est énorme! C'est fondamental pour avancer en sainteté.

Voici ce qu’écrit Spurgeon:

Quand je considérais Dieu comme un tyran, je pensais rien de mon péché; mais lorsque je l’ai découvert comme Père, alors j’ai pleuré de m’être tant opposé à lui. Quand je pensais que Dieu était dur, j’ai trouvé qu’il était facile de pécher; mais quand j’ai trouvé Dieu si bon, bienveillant, tellement rempli de compassion, je me suis frappé la poitrine de m’être jamais rebellé contre Celui qui m’avait tant aimé et qui ne souhaitait que mon bien.

In Bryan Chapell, Holiness by Grace, p. 108


À la lecture des deux premiers chapitres, nous pourrions nous dire que finalement tout est bien qui commence et finit bien! Cependant, nous réalisons que nous sommes dans une lutte sans merci. Si nous comprenons comment nous devons vivre, nous n’arrivons pas toujours à vivre parfaitement…

Alors pourquoi le péché? Pourquoi sommes-nous tellement attirés par ce poison mortel? La réponse est toute simple:

Il est agréable. Comme le fruit du jardin d’Éden était beau et agréable à regarder, ainsi en est-il du péché. Dieu a mis en nous le désir de plaisir, et le plaisir tient une juste place dans la vie humaine selon Dieu. Mais il doit boire à la bonne source. Hélas, même une pomme volée est bonne à manger!

Il crée des habitudes. Nous forgeons au fil des ans des repères de plaisir qui deviennent des automatismes. Celui qui a appris à mentir pour se protéger tombe vite dans ce travers. Celui qui boit pour se calmer boit de plus en plus.

Il est addictif. C’est-à-dire que le plaisir devient une habitude puis un enfermement et un esclavage. Pierre rappelle aux chrétiens que "chacun est l’esclave de ce qui a triomphé de lui".

Que faire alors? Après avoir démontré l’impasse du légalisme, de l’illuminisme et de l’ascétisme, Paul évoque la manière dont on progresse en sanctification. Il y a deux grandes "recettes" qu’il nous faut mettre en place pour lutter, et nous allons voir la première aujourd'hui. La seconde viendra la prochaine fois!

Lecture: Col 3.1-8

→ Notre victoire sur le péché dépend de notre compréhension et de notre mise en pratique de notre association à la mort et à la résurrection de Christ.

Ce matin, examinons les 7 commandements de la gestion du péché!

Nous croyons être ressuscités

Si donc vous êtes ressuscités avec le Christ.

Colossiens 3.1a

Lorsque Paul écrit "si" il n’introduit pas un doute. En fait, même en français, le "si" peut avoir plusieurs nuances:

  • S’il fait beau demain, on ira se promener – il y a là une éventualité.
  • Si le soleil se lève demain, tu rangeras ta chambre – il y a là une certitude!

En grec, lorsque le "si" précède l’indicatif, il doit se traduire par "parce que".

C’est donc l’assurance que nous sommes déjà ressuscités avec Christ qui est le premier fondement de notre capacité à résister au péché. Le verbe indique une action que nous avons subie, car ce n’est pas nous qui la réalisons. Nous sommes l’objet de cette résurrection. D’autre part, l’idée du verbe, c’est que nous sommes co-ressuscités…


C’est assez amusant de la part de Paul: il commence par la résurrection. Il ne dit pas: “Si donc vous êtes morts et ressuscités…” (il parle de la mort au verset 3). Mais tout l’accent est placé sur le fait d’être en vie; d’être en vie pour Jésus…

La nouvelle naissance nous donne de vivre une vie de ressuscité. C’est dans cette direction que nous devons marcher.


Le plus long développement de Paul sur cette question se trouve en Romains 6.

Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés en Christ-Jésus, c'est en sa mort que nous avons été baptisés? 4 Nous avons donc été ensevelis avec lui dans la mort par le baptême, afin que, comme Christ est ressuscité d'entre les morts par la gloire du Père, de même, nous aussi, nous marchions en nouveauté de vie. 5 En effet, si nous sommes devenus une même plante avec lui par la conformité à sa mort, nous le serons aussi par la conformité à sa résurrection; 6 nous savons que notre vieille nature a été crucifiée avec lui, afin que ce corps de péché soit réduit à l'impuissance et que nous ne soyons plus esclaves du péché; 7 car celui qui est mort est quitte du péché.

Romains 6.3-7

La conversion est l'association à la mort et à la résurrection de Christ. Le baptême de l’Esprit est ce qui nous plonge dans le corps du Christ et nous met à mort quant au monde afin de nous faire vivre selon Dieu. C'est une réalité spirituelle aujourd’hui, ce sera un jour une réalité physique et matérielle.


Vous considérez-vous comme morts à une certaine manière de vivre, et vivant pour une autre manière de vivre? Cette réalité n’est évidemment pas active sans notre participation, comme les autres versets nous le montrent (il y a bien des efforts à faire ici)… Mais le premier pas dans la sanctification est celui de la foi.

Pour mon compte, j’aimerais pouvoir dire que dès ce moment, tout est devenu parfait. Hélas, ce n’est pas le cas. Je trouve qu’avec les années, la lutte est plus difficile. Dieu révèle avec plus d'insistance les mauvaises racines qui m’animent, et ma vie chrétienne est un vrai défi…

Lorsque l’épître aux Hébreux nous dit que "la foi est l’assurance des choses qu’on espère et la démonstration de celles qu’on ne voit pas", cela concerne aussi notre marche de sanctification…

Nous recherchons la force de Jésus

Cherchez les choses d’en haut, où le Christ est assis à la droite de Dieu. 2 Pensez à ce qui est en haut, et non à ce qui est sur la terre.

Colossiens 3.1b-2

La deuxième clé que nous livre Paul, c’est de "chercher les choses d’en haut." Il ne s'agit pas de mysticisme. Paul détaille ce qu’il veut dire au verset 2: occuper ses pensées avec les choses célestes.

Les deux verbes sont des impératifs présents, et impliquent une action continue, quotidienne. Il s’agit de chercher continuellement. Ce n’est pas comme faire un aller-retour à Auchan pour les courses de la semaine. Ce n'est pas non plus un aller-retour chaque jour: c'est un aller-retour constant, continuel.

Que doit-on chercher? À quoi doit-on penser? C’est très simple: à ce qui est à droite de Dieu! À ce qui est en haut! C’est plus clair non?


Pendant longtemps, j’avais une perspective erronée de ce verset. Il me semblait qu’il s’agissait tout simplement de penser à des choses saines, justes, édifiantes – parce qu’à terme, cela produirait un juste comportement.

Bien sûr, il y a quelque chose de vrai là-dedans. Si on se nourrit de romances, de pornographie, ou d’ambitions arrogantes, il est probable que cela suscite des obsessions et des comportements du même acabit.

C’est d’ailleurs ainsi que Paul écrit aux Philippiens:

Au reste, frères, que tout ce qui est vrai, tout ce qui est honorable, tout ce qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui est aimable, tout ce qui mérite l’approbation, ce qui est vertueux et digne de louange, soit l’objet de vos pensées.

Colossiens 4.8

Mais cette perspective est par trop comportementaliste. Elle a du vrai, mais elle ne rend pas compte de la formulation plutôt étrange: cherchez les choses d’en haut… à la droite de Dieu.


En fait, ses propos s’éclairent quand on comprend ce qu’est la droite de Dieu:

  • Puissance

    Ta droite, ô Éternel! est magnifiée par sa vigueur; ta droite, ô Éternel! a écrasé l’ennemi.

    Exode 15.6

  • Satisfaction

    Tu me feras connaître le sentier de la vie; il y a abondance de joies devant ta face, des délices éternelles à ta droite.

    Psaumes 16.11

  • Justice

    Comme ton nom, ô Dieu, ta louange retentit jusqu’aux extrémités de la terre; ta droite est pleine de justice.

    Psaumes 48.11

  • Soutien

    Mon âme est attachée à toi; ta droite me soutient.

    Psaumes 63.9

  • Secours

    Psaume. Chantez à l’Éternel un cantique nouveau! Car il a fait des miracles. Il sauve par sa droite et par son bras qui est saint.

    Psaumes 98.1

  • Défense

    Car il se tient à la droite du pauvre, pour le sauver de ceux qui le condamnent.

    Psaumes 109.31

    Et le meilleur pour la fin:

    Sois sans crainte, car je suis avec toi; n’ouvre pas des yeux inquiets, Car je suis ton Dieu; je te fortifie, je viens à ton secours, je te soutiens de ma droite victorieuse.

    Ésaïe 41.10


Dans cette exhortation, nous sommes donc invités à penser au secours direct de l’Éternel, à sa puissance, et à croire que "sa divine puissance nous a donnés tout ce qui contribue à la vie et à la piété" comme le dit Pierre.

Nous nous dirigeons là où nous fixons nos regards. Comme Pierre devant la tempête et qui regarde à Christ… En moto, il faut éviter de fixer l’obstacle, sinon c'est la chute…

Mais il y a un autre aspect: celui de penser au ciel comme destination finale; comme un voyage qu’on prépare (on achète des vêtements de plage, ou de montagne…); comme l'anticipation de la maison qu’on désire. On imagine la déco, on prépare des budgets… La pensée nous met en marche dans une certaine direction.

Nous croyons être morts

Car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec le Christ en Dieu.

Colossiens 3.3

L’explication de ce processus nous est donnée au verset 3: “Car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec le Christ en Dieu.” L’affirmation est sans ambiguïté: “Vous êtes morts…” La mort a eu lieu à la conversion – nous en avons déjà parlé, je ne reviens pas dessus.

Par contre, que veut dire que nos vies sont cachées?

"Cachée" est un parfait passif, ce qui veut dire que l’action a eu lieu, mais que ses conséquences se prolongent… L’idée principale est celle du coffre-fort. Notre vie est scellée, protégée, gardée. Rien ni personne ne peut nous arracher de la main du Père. De l’extérieur, nous ressemblons à Joe, Bob, Dupont, Martin, mais en réalité, nous avons été introduits dans le sein même du Père.

Un nouveau cœur bien réel nous a été donné au moment de la conversion; il est désormais aux commandes et il renouvelle nos motivations.

Nous anticipons la gloire en Jésus

Quand le Christ, votre vie, paraîtra, alors vous paraîtrez aussi avec lui dans la gloire.

Colossiens 3.4

Nous vivons dans une culture de l’immédiat.

Le prêt-à-porter a lancé cette idée, suivi du fast-food. Et puis, internet a permis une accélération inégalée de la circulation de l’information. Aujourd’hui, je peux être joint par mail, sms, Facebook, téléphone – et la réalité, c’est que nous vivons un déferlement d’actions qui nous a rendus myopes.

Myopes quant à la destinée finale qui attend tout homme et qui engage bien plus notre existence que le dernier email, sms reçus, ou je ne sais quoi d'autre.


Pensez-vous parfois à ce moment où vous serez face à face avec Jésus-Christ? Vous imaginez le plaisir de poser nos yeux sur le spectacle glorieux du Créateur, devenu Sauveur et Seigneur?

Si vous avez tremblé devant la beauté d’un paysage, ou devant le rugissement d’un lion, j’imagine l’effet de voir Christ…

En quoi cela peut-il nous aider? L’apôtre Jean le dit ainsi:

Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté; mais nous savons que lorsqu’il sera manifesté, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu’il est.

1 Jean 3.2

Le péché est fondamentalement dirigé contre Dieu. Se projeter en pensées au moment où nous serons avec lui, c’est réaliser que l’interaction entre Dieu et les sauvés est fondamentalement relationnelle. Savoir que le regard de Christ se posera un jour sur moi pour scruter et extirper de ma vie ce qui laisse à désirer me donne envie de lui plaire maintenant.

Nous asphyxions les désirs faux

Faites donc mourir votre nature terrestre: l’inconduite, l’impureté, les passions, les mauvais désirs et la cupidité qui est une idolâtrie.

Colossiens 3.5

Les premières descriptions du développement de la sainteté sont essentiellement mentales. Maintenant, Paul passe au comportement en tant que tel. Il s’agit d’asphyxier les désirs erronés.

L’usage du verbe dénote plutôt la mort lente de la vieillesse, où chaque membre cesse de fonctionner. Une sorte de nécrose progressive… En aucune manière s’agit-il ici d’une mutilation quelconque.

Origène s’est fait castrer, d’autres se sont mutilés: ce n’est pas de cela dont il est question!

C’est assez surprenant, Paul dit: “Vous êtes morts!” et quelque temps plus tard, il nous demande de "faire mourir"!

Il n’y a pas d’erreur dans la pensée de Paul. Au contraire, la sanctification selon le Nouveau Testament signifie toujours "devenir ce que nous sommes déjà". Ce n’est jamais pour parvenir à quelque chose qui plaise à Dieu. Il est impossible de se sanctifier, par soi-même, en dehors de l’Évangile, en dehors de la puissance de Christ…

Richard Baxter a écrit:

Faites au péché ce qu’il vous ferait; ne l’épargnez pas, car il ne vous épargnera pas; c’est votre meurtrier, et le meurtrier du monde: traitez-le donc comme on devrait traiter un meurtrier. Tuez-le avant qu’il ne vous tue; et même s’il vous entraîne à la mort, comme il l’a fait de votre tête, il ne pourra vous y maintenir.

in Mac Arthur, sur Colossiens

Paul commence par une liste de vices liés à la sexualité, liste qui correspond à la manière de vivre des Grecs. Comme nous vivons une période de promiscuité sexuelle, elle n’a rien d’exceptionnel et a déjà eu lieu dans le passé. L’apôtre est très réaliste: puisque vos péchés sont maintenant pardonnés, regardez le ciel, puis coupez les bretelles et les élastiques qui vous attirent vers le bas:

  • L’inconduite, porneia, dénotait un rapport sexuel avec une prostituée. Ce terme en est venu à désigner tout rapport sexuel immoral, c'est-à-dire réalisé en dehors du couple marié. Plusieurs listes de Paul commencent par porneia pour souligner la prévalence du problème et l’importance de la pureté sexuelle que Dieu attend de ceux qui se convertissent. C’est un terme très général pour parler de débauche sexuelle.
  • L’impureté, akatharsia, indécence, souillure, est un mot qui est composé du "a-" privatif et du terme de propreté, de pureté. Il élargit concrètement le champ de porneia au domaine des pensées, des fantasmes, de la domination qui s'applique aux désirs sexuels.
  • Les passions, pathos, que l’on pourrait presque traduire par "obsessions", "pulsions en pensée". Le mot est plus rare dans les listes de Paul, et il reste proche de l’impureté, avec peut-être une intensité supérieure.
  • Les mauvais désirs. Les désirs sont un moteur merveilleux de la vie, mais lorsqu’ils deviennent mauvais, c'est-à-dire centrés sur la possession des autres, sur l’objectivation des autres (leur transformation en objets à notre disposition), ou sur la réputation ou la compétence d’un autre, ils sont mauvais! Il était établi dans le judaïsme qu’à la source de tout éthique se trouvait la gestion du désir. Remarquez le chemin que décrit Jacques:

Mais chacun est tenté, parce que sa propre convoitise l’attire et le séduit. Puis la convoitise, lorsqu’elle a conçu, enfante le péché; et le péché, parvenu à son terme, engendre la mort.

Jacques 1.14-15

Voici ce que propose Piper pour faire mourir la luxure en nous:

Supposons que je sois tenté dans ce domaine. Une image sexuelle me vient à l’esprit et me fait signe de la suivre. Toute la force de ce type de tentation tient à sa capacité à me persuader que je serai plus heureux en suivant son appel. Le pouvoir de toute tentation réside en effet dans sa promesse de plus grand bonheur. Personne ne pèche par sens du devoir. Si nous cédons au péché, c’est parce qu’il promet, au moins à court terme, que les choses seront plus agréables.


Que dois-je donc faire? Certains diraient qu’il suffit de se souvenir du commandement de Dieu nous appelant à la sainteté (1P 1.16) et d’exercer sa volonté afin de lui obéir, tout simplement parce qu’il est Dieu! Cependant, il manque à ce conseil un aspect primordial, à savoir, la foi dans la grâce à venir. En effet, nombreux sont ceux qui essaient de faire des efforts en matière de moralité, alors qu’ils sont incapables d’affirmer avec Paul:


“Ma vie en tant qu’homme, je la vis maintenant dans la foi au Fils de Dieu, qui par amour pour moi, s’est livré à la mort à ma place.” (Ga 2.20)


Ils s’efforcent d’atteindre la pureté de l’amour, sans se rendre compte qu’un tel amour est le fruit dans la foi dans la grâce à venir:


“Car pour ceux qui sont unis à Jésus Christ, ce qui importe, ce n’est pas d’être circoncis ou incirconcis, c’est d’avoir la foi, une foi qui se traduit par des actes inspirés par l’amour.” (Ga 5.6)


[…]


Quand c’est la foi qui occupe la première place dans mon cœur, je trouve le contentement dans le Christ et ses promesses. C’est précisément le sens de cette parole de Jésus:


“Celui qui croit en moi n’aura plus jamais soif.” (Jn 6.35)


Lorsque ma soif de joie, de sens et d’émotions fortes est satisfaite par la présence et les promesses du Christ, le pouvoir du péché se trouve brisé. Qui se laisserait tenter par un banal sandwich quand ses narines sont chatouillées par l’odeur d’un bon steak en train de grésiller sur le grill?


John Piper, Combattre l’incrédulité, p. 130-131, Éditions CLE, 2010,


Paul ajoute la "cupidité" (le désir d’avoir plus), présenté comme une idolâtrie. Quel est le lien? C'est le désir d'avoir plus pour soi-même et non pour le bien de l’autre et l’honneur de Dieu. En ce sens-là, tous ces comportements sont une idolâtrie, au service d’un autre que Dieu.


Le sexe, c’est super. Dans le cadre d’une relation aimante et protégée par l’alliance du mariage. Dans tout autre cadre, c’est être au service d’une idole. C’est agir sous la dictée d’un autre dieu, d’une autre divinité. Nous pouvons voir combien ce qui précède est utile: si nous avons tout pleinement en Jésus-Christ, notre solution principale devant le désir constant d’immoralité est… l’adoration! Aimer Jésus, le servir, plutôt qu’aimer ses passions…

Paul écrit aux Corinthiens:

Fuyez l’inconduite. Quelque autre péché qu’un homme commette, ce péché est extérieur au corps; mais celui qui se livre à l’inconduite pèche contre son propre corps.

1 Corinthiens 6.18

Je suis conscient que cette exhortation de la Bible est tellement monumentale qu’elle serait écrasante si elle n’était pas précédée de l’assurance de son pardon. Souvenez-vous, Dieu dit qu’il a effacé notre culpabilité, et c’est pour cela que nous pouvons regarder le péché en face, et déclarer... "OK je change de direction…"

Nous anticipons les conséquences

6C’est pour cela que vient la colère de Dieu sur les rebelles. 7Vous marchiez ainsi autrefois, lorsque vous viviez dans ces péchés.

Colossiens 3.6-7

Une sixième arme pour combattre la place du péché dans nos vies, c’est de réaliser ses conséquences. La peur des conséquences n’est jamais suffisante pour faire face à la pression de la tentation, mais elle fait partie de l’arsenal qui est à notre disposition pour fortifier nos mains et rester fidèles à l’appel de Dieu.

Paul rappelle deux réalités: le jugement et le changement…

Le jugement de Dieu. Un jour, ce jugement sera sans appel, et touchera tous les hommes dont les péchés n’ont pas été pardonnés. L’Apocalypse nous dit:

Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les débauchés, les magiciens, les idolâtres et tous les menteurs, leur part sera dans l’étang brûlant de feu et de soufre: cela, c’est la seconde mort.

Apocalypse 21.8


Pourquoi Paul mentionne-t-il à des disciples pardonnés le jugement qui touche ceux qui ne le sont pas devenus? Pour une raison toute simple: le péché est plus grave qu’il nous plaît de croire. Il m’est utile de me souvenir que le péché a mené Jésus à la croix pour moi, et qu’il mène les hommes et les femmes en enfer, là où précisément, je devrais aller si Jésus n’était pas intervenu.

La seconde réalité, c’est le changement que produit l’Évangile. Nous nous vautrions dans ces péchés avant notre conversion. Et parfois, nous en gardons des traces, des séquelles, des fragilités. Où serions-nous si Jésus n’était pas intervenu?

Le péché apparaît toujours magnifique avant de le commettre. Il semble raisonnable, simple, juste, et même "bien". Mais il mort cruellement celui qui le goûte.

La ruine d’une famille est une conséquence possible d'un divorce ou d'une immoralité. La ruine d’un business ou d’une carrière est une conséquence possible d'un manque d’intégrité.

Nous refusons les réactions violentes

Mais maintenant, vous aussi, rejetez tout cela: colère, animosité, méchanceté, calomnie, paroles grossières qui sortiraient de votre bouche.

Colossiens 3.8

J’ai remarqué que nous avions tous des structures de faiblesses différentes. Pour l'un, c’est la sexualité, pour un autre, c’est le pouvoir, pour un autre, c’est l’argent ou les biens matériels, pour un autre, c’est un attachement exagéré à une sécurité financière ou émotionnelle, pour d’autres, c’est la paresse, l’égocentrisme…

Bref! Les chemins du péché sont multiples. Paul poursuit avec une liste qui touche notre manière de parler. Il est important de fuir et de rejeter les réactions qui ne font qu’amplifier les problèmes de relations humaines… Le "maintenant" souligne qu’il ne s’agit pas de faire des progrès demain. C’est tout de suite que ces choses doivent cesser.

  • Colère: l’idée du mot, c’est la moutarde qui monte au nez jusqu’à l’explosion. Elle n’est pas toujours péché – Christ a été en colère. Mais il est rare que la nôtre soit juste.
  • Animosité: Ce terme dénote le fait de haleter de colère, tellement on a envie de faire du mal.
  • Méchanceté: Une certaine malice est impliquée dans cette expression. Le fait de dire des propos qui blessent, qui font mal. Qui n’édifient pas.
  • Calomnie: juger publiquement et de façon erronée – c’est quelque part voler le caractère d’un autre.
  • Paroles grossières ou honteuses: la vulgarité bien sûr, mais également toutes les blagues qui restent douteuses.

Conclusion

Vous tenez bon?!

Je vous encourage à lire Combattre l’incrédulité, de John Piper. Il écrit:

Jésus a dit que celui qui ne lutte pas contre la luxure n’ira pas au ciel. Il n’a pas dit que les chrétiens sont toujours victorieux. L’essentiel est que nous soyons déterminés à lutter, pas que nous affichions une réussite parfaite.

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Pour clore, j’aimerais rappeler le chemin essentiel qui nous fait grandir:

  • Conversion ↔ présence de l’Esprit ↔ Nouvelle naissance ↔ Réorientation.
  • Assurance de la grâce et de la victoire du Christ sur le diable ↔ fin de la culpabilité et de la peur.
  • Comprendre les instructions de Dieu.
  • Comprendre les conséquences de mes transgressions.
  • Comprendre que ma force est dans mon identification à Jésus dans sa mort et sa résurrection.
  • Alors –alors seulement?– je peux avancer en déracinant ce qui me rattache au monde et à la mort.

Lors du prochain message, nous regarderons plus spécifiquement comment transformer ses habitudes mauvaises…

Pour prolonger…

Dans quelle mesure croyez-vous vraiment …à votre association à la mort et à la résurrection du Christ? …que fréquenter Christ est préférable au plaisir du péché? …que le chemin de la sanctification est fondamental à la vie chrétienne?


Dans la même série:

  1. En Jésus seul! (Colossiens 1.1-5)
  2. L'Évangile en action (Colossiens 1.6-9)
  3. Les résultats de l'Évangile (Colossiens 1.10-14)
  4. La grandeur de Jésus (Colossiens 1.15-20)
  5. La réconciliation de Jésus (Colossiens 1.21-23)
  6. Le serviteur de Jésus (Colossiens 1.24-27)
  7. L'objectif ultime du serviteur de Jésus (Colossiens 1.27-29)
  8. Les vœux d'un serviteur (Colossiens 2.1-7)
  9. Le piège de "l’évangile+" (Colossiens 2.8-12)
  10. Le triomphe du Christ sur le péché (Colossiens 2.13-14)
  11. Le triomphe du Christ sur les démons (Colossiens 2.15)
  12. L’impasse du légalisme (Colossiens 2.16-23)
  13. Une vie qui découle de la croix (Colossiens 3.1-8)
  14. Christ et les relations dans l’Église, partie 1 (Colossiens 3.9-12)
  15. Christ et les relations dans l’Église, partie 2 (Colossiens 3.13-15)
  16. Célébrer Christ dans l’Église (Colossiens 3.16-17)
  17. Christ au sein du couple (Colossiens 3.18-19)
  18. Christ au sein de la famille (Colossiens 3.20-21)
  19. Christ et les relations professionnelles (Colossiens 3.22-4.1)
  20. L’impact de Christ dans le monde (Colossiens 4.2-6)
  21. Christ et la force d’une équipe (Colossiens 4.7-18)