Briser le silence sur la fécondation in vitro

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Note de l’éditeur: Cet article est le premier d’une série présentant différents points de vue sur la pratique de la fécondation in vitro (FIV).

Dans nos Églises, de nombreux couples souffrent d'infertilité. Leur espoir d'avoir un enfant a été anéanti pour des raisons inconnues ou qui échappent à leur contrôle. C’est un fardeau que les couples portent souvent en secret, et qu’ils ne confieront généralement qu’à leur famille, leurs amis ou leur médecin.

Le poids de l'infertilité et la valeur des enfants ont incité de plus en plus de couples infertiles à recourir à différentes méthodes de procréation. Ainsi, l'insémination artificielle, la fécondation in vitro1, et même la gestation pour autrui ont fait leur entrée dans les communautés évangéliques.

Bien que les évangéliques soient de plus en plus conscients de l’impact émotionnel que cause l'infertilité, le prix d’une quête désespérée pour avoir des enfants par le biais de la procréation artificielle reste souvent ignoré.

Private life est l'un des rares films à traiter de ce sujet (attention, il contient des scènes explicites2). Ce film raconte l'espoir et la douleur qu'éprouve un couple explorant différents moyens pour concevoir un enfant, ainsi que la détresse personnelle et relationnelle qui découle de leurs efforts. Après avoir reçu le résultat négatif de leur dernier test, le mari demande sans ménagement à sa femme allongée à ses côtés: “Est-ce qu'on va encore faire l'amour?” La femme réagit alors de façon prévisible, lui reprochant sa question égoïste et insensible.

Cette scène illustre de manière poignante la façon dont les traitements de procréation influencent la vie sexuelle des couples infertiles. Ironiquement, le couple a relégué la sexualité au second plan dans leur mariage: l’acte même qui devait leur permettre d’avoir des enfants est devenu un rappel douloureux que leur vie n’est pas comblée.

Pour bien des évangéliques, les questions éthiques liées à la fécondation in vitro se limitent au nombre d'embryons créés et à ce qu'il en advient. Beaucoup ne considèrent même pas que la fécondation in vitro soit une question de "morale"3. Pourquoi le serait-elle, alors qu’il s’agit d’une simple technique médicale qui aide les couples à réaliser leur désir d’avoir un enfant créé à l’image de Dieu? Pour beaucoup de couples, refuser ces technologies revient à refuser de combler un désir profond et sincère.

Même si tous les couples ne vivent pas les difficultés conjugales décrites dans Private Life, le fait d’accepter des techniques qui dissocient l'union intime du couple entraine de sérieuses conséquences. Nous pensons qu'elles sont suffisamment importantes pour que les couples et les pasteurs évangéliques s'opposent à la fécondation in vitro.

Il est grand temps que les évangéliques reconnaissent leur complicité dans ce qui est contraire à l'éthique quand sexualité et conception sont dissociées.

Comprendre la fécondation in vitro

La fécondation in vitro (FIV) est un procédé utilisé par les médecins pour créer une vie humaine hors relation sexuelle. Selon Pew4, depuis 1996, plus d'un million de bébés, soit 2 % des enfants aux États-Unis, sont nés grâce à un procédé de procréation artificielle.

La FIV consiste à prélever des ovules et des spermatozoïdes. L'homme doit se masturber, mais on peut également lui prélever des spermatozoïdes par voie chirurgicale. Les ovaires de la femme sont stimulés avec des hormones pour récolter plusieurs ovules à la fois. Un embryon est créé en fécondant l'ovule en laboratoire, puis il est transféré dans l'utérus de la femme. Dans le cas d'injections intracytoplasmiques de spermatozoïdes5, ce qui est de plus en plus courant, les médecins sélectionnent un seul spermatozoïde et l'injectent directement dans l'ovule. Une seule FIV peut produire un ou plusieurs embryons, mais le corps d'une femme peut rejeter l'embryon, même après la transplantation. Les embryons non transplantés sont généralement conservés en laboratoire.

Bien que ce procédé semble être un traitement médical fiable contre l'infertilité, de nombreuses questions morales se posent. Le sort des embryons, par exemple, est primordial. L'embryon est un être humain et mérite donc amour et respect. Si un couple choisit de concevoir plusieurs embryons, que deviennent ceux qui ne sont pas transplantés? Est-il légitime de les congeler indéfiniment ou de les donner pour la recherche? Même si un couple a l'intention de transplanter tous ses embryons; si cela devient impossible pour des raisons médicales par exemple, que se passera-t-il? Des femmes peuvent avoir une grossesse naturelle après avoir eu recours à la FIV, ou ne plus pouvoir honorer leurs engagements. Leurs embryons resteront alors congelés dans une sorte d'oubli.

De plus en plus de couples évangéliques, attentifs à ces enjeux, optent pour un seul embryon à la fois. Pourtant, séparer la grossesse de l'acte sexuel pose des problèmes qui ne justifient pas du tout la fécondation in vitro pour surmonter l’infertilité. Pour dire les choses clairement, Dieu a lié la sexualité et la procréation lors de la création, et ce qu'il a uni, aucun chrétien ne devrait le séparer.

La Bible et la fécondation in vitro

​Pour de nombreux chrétiens, le silence de l'Écriture sur la FIV suppose que ce qui compte surtout moralement, c’est de savoir comment nous traitons les embryons créés au cours de ce processus. Mais cet argument fait fi de l'éthique sexuelle et de la bioéthique annoncées dans Genèse 1 et 2. Jésus lui-même ratifie cette doctrine dans Matthieu 19.4. Dans Genèse 1.26-28, Dieu intègre clairement la fertilité humaine dans la création elle-même et dans son plan providentiel pour une terre cultivée. Même si Genèse 2, 22-25 ne mentionne pas particulièrement la procréation, la relation entre sexualité et descendance est explicite. L'homme et la femme s'attachent l'un à l'autre et deviennent "une même chair". Mais cela se fait dans un contexte où des liens de parenté structurent la procréation:

C'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère et s'attachera à sa femme, et ils ne feront qu’un.

Les rapports sexuels ordonnés par Dieu sont inhérents et intrinsèques à la procréation. Une union qui est "une même chair" ne peut échapper à cette réalité. Considérer que cette interdépendance est secondaire et non normative anéantit ce qu’enseigne Genèse 1-2 sur la vision biblique et éthique de l’homme.

Ce principe n'est pas seulement fondé sur la biologie ou sur le droit naturel; il sous-tend l'Écriture dans son ensemble quand elle parle du mariage, des enfants et de l'action de Dieu dans ces deux domaines. La réalité biologique de la procréation démontre simplement que la révélation spéciale et la révélation générale s’accordent.

Les enfants sont un héritage et un don du Seigneur: Dieu nous a tissés dans le ventre de notre mère. Cette action divine se manifeste grâce à une relation amoureuse entre la mère potentielle et le père, et personne d'autre. Ainsi, une descendance exclusive fait suite à un mariage exclusif.

L’insistance biblique sur les liens entre mariage, sexualité et parenté est à l'opposé de la faute commise par Abraham qui a eu une relation avec Agar afin d’obtenir la bénédiction promise par Dieu (Gn 16). En soi, il ne cherchait pas à avoir un rapport sexuel, mais un héritier. Sa décision prolonge l'alliance en dehors de son union avec Sarah et, à ce titre, se rapproche plutôt de la gestation pour autrui que de la fécondation in vitro. En braisant ce que Dieu a uni pour obtenir la bénédiction à sa manière, Abraham se situe alors dans la même perspective que ceux qui utilisent les pratiques contemporaines de procréation assistée.

Nous pensons que l'Écriture souligne sans ambiguïté le lien indissociable entre fécondité et sexualité. Ce que Dieu a établi dans la création doit être respecté. Nous développerons ce principe en détaillant quatre points de vue différents.

4 points de vue sur la fécondation in vitro

1. La FIV rompt l'unité des liens du mariage

Si, pour avoir un enfant, nous séparons la conception de la sexualité, cela risque de modifier la compréhension qu'ont les évangéliques de la sexualité, du mariage et de la famille. En divisant le processus naturel et unifié de la procréation en plusieurs étapes, il devient plus difficile de comprendre pourquoi celles-ci sont liées dès le départ.

La dissociation de la sexualité et de la procréation est déjà profondément enracinée dans notre esprit. En fait, la contraception hormonale a rendu possible cette rupture entre sexualité et conception. La FIV propose et réaffirme le même processus, mais de manière inversée. La contraception offre une sexualité sans conception, la FIV offre une conception sans sexualité. Si de nombreux évangéliques légitiment la contraception, l'éthique sous-jacente à une procréation et à une sexualité dissociées permet des dérives auxquelles ils s’opposeraient à juste titre. Le mariage homosexuel, l’adultère, la contraception, ou la FIV rompent le lien naturel et créationnel entre l’acte sexuel et la conception de la vie humaine.

La rupture de ce lien explique en partie pourquoi l'éthique sexuelle chrétienne perd son influence culturelle au fil des générations. Si le plaisir sexuel et la conception ne sont pas liés dans le mariage, ils ne le seront pas en dehors.

2. La FIV modifie notre compréhension de la vie humaine

Bien que les couples qui ont recours à la fécondation in vitro soient souvent animées d'un amour réciproque, l’acte sexuel qui donne naissance à un enfant est déconnecté de l'union amoureuse qu'implique la conception ordinaire.

Cet aspect influence et modifie notre compréhension de l'origine de la vie humaine. Lorsqu’un enfant est conçu de manière naturelle, il n’y a aucun doute sur l’identité des parents. Le couple désirant engendrer la vie entame et achève ce processus de A à Z. Des personnes tierces peuvent être impliquées en parallèle: elles aident et soutiennent le processus, et peuvent parfois le corriger, mais en aucun cas, elle ne peuvent prétendre être à l'origine de la vie d'un enfant.

Si des parties prenantes externes participent à la conception de la vie, cela introduit des incertitudes et des risques particuliers pour les enfants à naître. Devra-t-on considérer que c'est le couple marié qui a conçu cet enfant, ou les médecins?

Dans le cas d'une procréation ordinaire, les enfants pourraient se plaindre de leurs parents ou de Dieu car ils sont insatisfaits de leur vie. Mais dans le cas d’une conception extracorporelle, ces plaintes pourraient raisonnablement inclure les techniciens de laboratoire impliqués. La FIV exige une multiplication d’agents participant à la création de la vie humaine. Elle risque de diminuer le sentiment de l'enfant d'avoir été "tissé dans le ventre de sa mère".

De plus, la FIV alterne notre conception du corps et de ses capacités de reproduction. Elle n'est pas un traitement médical de l'infertilité, mais un moyen de contourner l'utilisation appropriée de nos organes reproducteurs et les limites de notre corps. La médecine vise à rétablir de manière thérapeutique les capacités organiques d'un individu. Celui-ci a pu les perdre suite à une maladie, un handicap, une infection, un accident ou tout autre événement invalidant. Les systèmes reproductifs de l’homme et de la femme ont besoin l’un de l’autre pour être complets et ne s’épanouiront pleinement que lors des rapports sexuels.

Mais les interventions "médicales" utilisées dans le cadre de la FIV se distinguent très nettement de celles qui visent à restaurer ou à réparer le système reproductif. Par exemple, les femmes "n’utilisent" pas leurs organes reproductifs lors du prélèvement de leurs ovules. Les techniques de FIV ne respectent pas le fonctionnement naturel du système reproductif féminin. Imaginez le cas d'une infertilité masculine qui nécessite une FIV: le système reproducteur de la femme fonctionne correctement et produit un seul ovule (supposé sain) chaque mois. À une étape du protocole de la FIV, on stimule artificiellement les ovaires de la femme pour qu'ils produisent plusieurs ovules à la fois, puis on les prélève au moyen d’une technique invasive. Aucune de ces actions ne peut vraiment être considérée comme "thérapeutique" pour son système reproductif. Même lorsque le système reproductif de la femme est défaillant, la FIV n’aborde pas le problème de fond, elle tente plutôt de le contourner.

Ainsi, en contournant la sexualité dans le but de concevoir un enfant en dehors du ventre de sa mère, nous risquons de compromettre les objectifs naturels de nos corps. C'est le sens profond de Private life: vouloir un enfant sans avoir de relations sexuelles modifie la nature même de ces relations, et par contrecoup, bouleverse aussi le reste de notre vie intime.

La FIV transforme les valeurs morales chrétiennes. Si ces idées sont acceptées, elles pourraient changer non seulement notre perception de l’éthique sexuelle, mais aussi celle de l’éthique médicale.

3. La FIV porte atteinte à la vie et à la dignité humaines

Le processus de conception de la vie dans un laboratoire établit un principe d’efficacité qui incline intrinsèquement et inexorablement les participants à évaluer la valeur des personnes en fonction des qualités de leurs vies.

Dans le cas d'une naissance ordinaire, la personne humaine est le fruit d'un développement organique mystérieux et invisible. Bien que nous sachions par la science ce qui se passe dans les premiers jours de la conception, c’est un travail qui reste caché du couple ou d’autres êtres humains. La conception est un événement extrêmement fragile, qu’elle se produise dans l'utérus ou en laboratoire. L’intervention d'un médecin dans le processus de conception l’oblige à "trier" les embryons en fonction de leur viabilité et à choisir seulement ceux qui lui semblent de "bonne qualité"6. Une telle évolution au sein de la pratique elle-même rendra le diagnostic génétique préimplantatoire presque inévitable, surtout s'il devient moins coûteux. La FIV vise à surmonter l'inefficacité de tentatives de procréation infructueuses. Le recours à de telles mesures de dépistage se développera donc inévitablement, tout comme la pression exercée sur les parents pour qu'ils y recourent.

Elle pousse alors notre imagination à déterminer quels types d'êtres humains sont les plus disposés ou les plus aptes à vivre. Oliver O'Donovan (entre autres) a fait la distinction entre le fait d'engendrer de celui de créer7, et de l'importance du premier dans l'origine de la vie humaine.

Lorsque l’être humain réussira à créer d'autres êtres humains, il commencera inevitablement à les façonner selon ses préférences et ses désirs. Les personnes conçues en laboratoire sont aussi faites à l'image de Dieu, mais la FIV détruit notre doctrine de l’homme (l’anthropologie).

4. La FIV présente des risques pour la santé des femmes

La procréation est non seulement un processus extrêmement fragile, mais aussi extrêmement risqué et les enfants conçus subissent ces risques. À court terme, les grossesses issues de la procréation artificielle connaissent plus de complications que les grossesses ordinaires8. Les effets à long terme des traitements sur les enfants conçus en laboratoire sont encore totalement inconnus. Mais ces risques sont encore plus préoccupants pour les femmes.

Comme nous l'avons déjà mentionné, le processus de prélèvement des ovules est extrêmement invasif et nécessite l’utilisation non thérapeutique d’hormones. Les effets à long terme de cette procédure sont, comme pour les enfants, controversés. Il est vrai que les traitements liés à la fertilité sont une industrie lucrative9 et les systèmes en place font tout leur possible pour éviter d’étudier sérieusement la question. Comme l'a admis l'anthropologue médicale Diane Tober au sujet de ces traitements10, s’il n'y a aucun risques connus, c’est tout simplement parce que personne ne s’est penché sur la question.

Le double fardeau que la FIV impose aux femmes devrait suffire à convaincre les évangéliques de s’y opposer. Chaque femme risque sa propre santé en mettant un enfant au monde, mais la FIV exige un régime hormonal lourd et non médical, ce qui double ce risque. Ainsi, la FIV prolonge la logique de la contraception hormonale en permettant aux hommes de poursuivre leurs propres intérêts tout en imposant aux femmes la tâche disproportionnée de réguler leur propre corps. Autrement dit, au lieu d’encourager les hommes à pratiquer la maîtrise de soi, ces technologies imposent davantage de responsabilités aux femmes.

D'autres considérations pourraient être évoquées contre la FIV et son acceptation au sein des communautés évangéliques. Par exemple, ette pratique augmente le coût économique pour transmettre la vie et se limite donc aux ménages aisés (ou nécessite une aide financière de l'assurreur ou de l'État pour les couples à faibles revenus11). De plus, la FIV a causé la mort de millions d'embryons, ce qui soulève des questions sur notre responsabilité dans des pratiques moralement douteuses, même si les intentions des couples sont bonnes. De nombreuses autres questions restent en suspens12.

Fondamentalement, cependant, accepter la division entre le sexe et la conception que requiert la FIV sape le témoignage de l'évangélisme sur l'intégrité de la création parfaite de Dieu, même entachée du péché. Cela devrait suffire à dire "non" à la fécondation in vitro.

Considérations pastorales

Il est évident que ces propos peuvent être durs pour les couples qui désirent avoir des enfants. Ce désir est profond, et cela peut paraître cruel de se voir refuser ce que Dieu semble offrir si facilement à d’autres, surtout lorsqu'il existe des moyens de satisfaire ce désir légitime. Cependant, comme l’un d’entre nous l’a écrit ailleurs, nos Églises ont désespérément besoin de couples stériles13 qui, par leur témoignage, aideront les chrétiens à trouver une espérance non pas dans ce monde brisé ou dans l’espoir de fonder une famille, mais dans le royaume éternel de Christ.

Cependant, les conseils pastoraux doivent être fondés sur une réflexion lucide. Ceux dont le cœur est brisé par le chagrin ont besoin d'être guidés pour savoir ce qu’ils peuvent ou ne peuvent pas faire. Nous devons réfléchir et examiner attentivement notre approche chrétienne pour déterminer si elle est influencée par la volonté du monde de surmonter l'infertilité ou par une réponse spécifiquement chrétienne à l'absence d'enfants. Comme pour tous les dons de Dieu, le désir légitime d’avoir un enfant peut avoir un effet inverse, surtout s’il nous pousse à employer une méthode contraire à celle que l'Écriture enseigne.

Que doivent comprendre les parents qui ont déjà eu recours à la FIV?

Ils doivent traiter et aimer cet enfant, qu’il ait été conçu lors d’un rapport conjugal ou non, car il porte l’image de Dieu. Le caractère répréhensible de la FIV ne peut être imputé à l’enfant. Dieu aime tellement le monde qu'il lui accorde de bonnes choses, même dans nos mauvais choix (Rm 8.28). Ceci dit, cela ne justifie en rien le mal, qu’il soit volontaire ou non (Rm 6.1).

Que faire dans le cas où un couple a eu recours à la FIV et qu'il lui reste un (ou plusieurs) embryon congelé?

D'abord, nous invitons les parents à considérer cet embryon comme un enfant qui attend de naître. Il ou elle a droit à l'amour, aux soins, et au respect. L'embryon est également créé à l'image de Dieu.

Ensuite, si ce couple n’a pas l'intention de transplanter l’embryon, nous l’encourageons à trouver une famille qui cherche à en adopter un.

Enfin, nous les implorons de ne jamais permettre que cet embryon soit détruit ou utilisé pour la recherche. En l'absence de ces options et compte tenu des risques liés à une éventuelle dégénérescence de l’embryon, les couples pourraient envisager de laisser la personne qu’ils ont créée entre les mains de Dieu et de s’engager dans une lamentation pénitente, marquant le deuil de notre complicité dans la mort humaine.

Que faire si un couple stérile envisage une FIV?

Nous lui conseillerions d'en parler à son pasteur et à l’Église pour ne pas traverser cette épreuve seul. Nous l’exhorterions à refuser la FIV et à envisager tous les traitements médicaux susceptibles de favoriser une conception naturelle. Plus encore, nous l’encouragerions à découvrir comment la vie d’Église peut témoigner du royaume de Dieu à travers des liens parentaux non biologiques14. Ainsi, ce couple manifesterait une espérance déjà accomplie, non par la naissance d'enfants, mais par l'avènement de notre Seigneur.

Nous croyons, et avons essayé de démontrer, que la bonne nouvelle pour les couples infertiles implique de dire "non" aux méthodes de procréation contraires à la création parfaite de Dieu. Morceler ce que Dieu a uni se fait à nos risques et périls. En séparant la sexualité de la procréation, nous redéfinissons la manière dont Dieu a conçu notre être pour comprendre son action dans la création de la vie. Si un peuple centré sur l'Évangile ne peut pas dire "non" à cette division, nous portons son nom indignement.


Notes et références:

Pour aller plus loin:

Andrew Walker & Matthew Anderson

Andrew T. Walker est professeur associé d'éthique chrétienne au Southern Baptist Theological Seminary et membre de l’Ethics and Public Policy Center. Il est l'auteur du livre Liberty for All: Defending Everyone's Religious Freedom in a Pluralistic Age.

Matthew L. Anderson est professeur assistant de recherche en éthique et en théologie au sein du programme Honors de l'Université Baylor. Il a fondé Mere Orthodoxy et est l'auteur de Called into Questions: Cultivating the Love of Learning in the Christian Life. Pour en savoir plus, consultez son site matthewleeanderson.com.

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