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La main de Dieu au temps des larmes (Ruth 1)

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Publié le

19 avr. 2023

Découvre cette prédication basée sur Ruth 1.1-22, qui traite de la providence de Dieu malgré la souffrance.

La plupart des blogueurs ToutPourSaGloire.com sont également pasteurs. Aujourd’hui, tu peux toi aussi bénéficier de leurs enseignements grâce à notre nouveau podcast Prédications TPSG. Ces prédications, qui se veulent résolument textuelles et christocentriques, te feront redécouvrir le sens profond des Écritures et nourriront ta foi en Christ.


Introduction

Douleurs et providence

Il y a des moments où la vie nous malmène.

Je pense à un couple d’amis, de quelques années plus jeunes, elle est entre la vie et la mort à la suite d’une tumeur du cerveau… Un collègue termine ses études de doctorat en théologie en Angleterre. Il prend 1 mois de vacances à Paris, et sa fille vient de se faire opérer du cerveau… Sans parler des divorces, des pertes d’emploi, de la solitude… des souffrances dans les couples, dans le célibat prolongé ou avec des enfants qui dérapent…

Surgit inévitablement la plus naturelle des questions: « Pourquoi? Où est Dieu dans tout cela? »

Le thème du livre de Ruth, c’est que Dieu est souverain et qu’il conduit les événements, en dépit de nos erreurs. Et c’est un Dieu bon, même si on ne le voit pas toujours.

Lecture: Ruth 1.1-22

Les larmes quand on fuit les problèmes

1 Au temps du gouvernement des juges, il y eut une famine dans le pays. Un homme de Bethléhem de Juda partit, avec sa femme et ses deux fils, pour séjourner dans la campagne de Moab. 2 Le nom de cet homme était Élimélek, le nom de sa femme Noémi et le nom de ses deux fils Mahlôn et Kilyôn; (ils étaient) Éphratiens, de Bethléhem de Juda. Ils arrivèrent dans la campagne de Moab et ils y vécurent. 3 Puis Élimélek, mari de Noémi, mourut, et elle resta avec ses deux fils. 4 Ils épousèrent des femmes moabites. Le nom de la première était Orpa et le nom de la seconde Ruth. Ils habitèrent là environ dix ans. 5 Mahlôn et Kilyôn moururent aussi tous les deux, et la femme resta, privée de ses deux enfants et de son mari.

Rt 1.1-5

Nous sommes au temps des Juges. C’est la pire période de l’Ancien Testament, l’ambiance est décrite dans les versets suivants:

… et il s’éleva après elle une autre génération, qui ne connaissait pas l’Éternel, ni l’œuvre qu’il avait accomplie pour Israël.

Jg 2.10

Les Israélites firent ce qui est mal aux yeux de l’Éternel, ils oublièrent l’Éternel, leur Dieu, et rendirent un culte aux Baals et aux Achéras.

Jg 3.7

En ce temps-là, il n’y avait point de roi en Israël. Chacun faisait ce qui lui semblait bon.

Jg 17.6

Le livre des Juges devrait être censuré pour les moins de 16 ans… Ce récit terrible montre à quel point l’homme qui se détourne de Dieu se délabre et il se termine avec la terrible histoire d’un viol collectif qui engendre la mort… Il y eut une famine en ce temps-là. La famine en Israël est souvent un jugement dans l’Ancien Testament (Lv 26.18-20; Dt 28.15, 23-24) mais dans le contexte particulier des relations entre Israël et son Dieu, et non dans le contexte actuel; d’autant qu’à 50km de là, à Moab, ce n’était pas le cas.

Un homme de Bethléem. Le rôle d’un homme est de pourvoir financièrement et spirituellement aux besoins des siens. Alors, que faire lorsqu’on est à Bethlehem (litt. « La maison du pain ») et qu’il n’y a plus de pain?

Deux options sont possibles:

  • Faire corps avec le peuple, conduire à la repentance ceux et celles qui les entourent… Rester fidèle à l’alliance et s’appuyer sur les promesses de Dieu…
  • Fuir. Fuir le problème. Rejeter la terre promise, une manière de faire un pied de nez à Dieu…

Le choix de cet homme est d’aller chez des peuples infidèles, à Moab. Moab est né de la relation incestueuse de Lot avec sa fille. Rappelez-vous: Dieu détruit Sodome & Gomorrhe, Lot fuit avec sa femme et ses filles; sa femme meurt en regardant avec envie les trésors qu’elle laisse derrière elle. Elle est transformée en statue de sel… Les filles de Lot lui font boire du vin… couchent avec leur père… Ainsi naît Moab.

Les Moabites deviennent une civilisation solide (fondée sur l’agriculture) mais opposée à Israël. Ils adorent Kamosh et pratiquent le sacrifice humain, notamment le sacrifice d’enfant (cf. 2R 3.27).

Se rendre chez les Moabites… c’est choisir la direction opposée à Dieu…

Le devoir d’un homme est de prendre soin de sa famille, d’assurer sa protection et de la garder des mauvaises influences. Cet homme s’appelait Élimélek, c’est-à-dire « Dieu est mon roi », et ce n’est pas une réalité dans sa vie! Il n’a pas confiance dans les soins de Dieu… Il prend donc sa famille et l’installe dans l’une des pires régions, en termes d’influence spirituelle du moment. Et les premiers concernés vont être ses enfants.

Sa femme s’appelle Noémi qui veut dire « ma gracieuse » ou ma belle, ma mignonne, ou mon petit gâteau sucré, ma glace à la vanille!

Ses fils s’appellent Mahlôn (c’est-à-dire maladif) et Kilyôn (perte). Il est étonnant de donner de pareils prénoms. Cela rappelle ce que l’on m’a rapporté de la façon directe de présenter les personnes par leurs caractéristiques physiques en Thaïlande: le grand, la grosse!

Et la tragédie frappe: le mari de Noémi meurt. Des années plus tard, ses enfants épousent des femmes Moabites. Rien d’étonnant puisque le choix de leur père les a placés dans ce pays, où ils ne pouvaient rencontrer que des Moabites. 10 ans plus tard, ses deux fils meurent.

Pouvez-vous imaginer plus douloureux? 3 funérailles en 10 à 20 ans, et elle se retrouve seule… L’hébreu relève la solitude que connaît Noémi.

Voilà une femme marquée par les larmes. La mignonne qu’elle était a connu la famine, la séparation d’avec sa famille, ses amis croyants, l’apprentissage d’une vie à l’étranger, le veuvage et la perte de ses enfants.

Divorce? Veuvage? Perte du boulot? Où est Dieu dans tout ça? Les réponses sont diverses. Dans les épreuves, on peut:

  • Subir… mais cela génère une immense tristesse
  • Fuir… mais cela génère de plus gros problèmes. C’est ce que fait Élimélek.
  • Les renverser d’une certaine manière, laisser Dieu nous sculpter par les épreuves, c’est-à-dire, faire d’eux des serviteurs d’un but supérieur.

Fondamentalement, Élimélek et Noémi n’ont pas eu confiance et ont décidé de prendre les choses en main, au mépris de la Loi de Dieu. Ils n’ont vu les conséquences de leurs actes que plusieurs années plus tard.

Cela rappelle Abraham. Dieu lui avait promis un enfant, et ne voyant rien venir à un âge canonique, il décide de prendre les choses en main, et de faire un enfant avec la servante de sa femme pour générer par lui-même l’accomplissement de la promesse.

Je pense également aux espions que Moïse envoya pour explorer la terre promise… Lorsqu’ils reviennent, ils déclarent qu’il n’y a aucun espoir: Il y a des géants, fuyons!

Le problème, bien sûr, c’est que nos décisions passées nous poursuivent. C’est ce problème auquel maintenant Noémi doit faire face.

Les larmes quand on cache ses fautes

6 Alors elle se leva, elle et ses belles-filles, et s’en revint de la campagne de Moab, car elle avait appris dans la campagne de Moab que l’Éternel était intervenu en faveur de son peuple en lui donnant du pain. 7 Elle sortit du lieu où elle vivait, ses deux belles-filles avec elle, et elles se mirent en route pour retourner au pays de Juda. 8 Noémi dit alors à ses deux belles-filles: Allez, retournez chacune à la maison de sa mère! Que l’Éternel use de bienveillance avec vous, comme vous l’avez fait envers ceux qui sont morts et envers moi. 9 Que l’Éternel vous donne à chacune de trouver du repos dans la maison d’un mari! Elle les embrassa. Elles se mirent à sangloter.

– Rt 1.6-9

Imaginez. Vous êtes juive. C’est-à-dire au bénéfice de l’alliance d’Abraham. Vous retournez vers Dieu, le Dieu d’Israël. Le seul et unique Dieu… et vos 2 belles filles, qui sont moabites, partent avec vous… Que dites-vous? « Alléluia! » et non pas « Rentrez chez vous! » Où est le message de Jean 3.16 dans l’attitude de Noémi?

Noémi aime ses belles-filles. Comme quoi, il y a de belles histoires de belles-mères! Je suppose que certains d’entre vous le vivent. L’époux ou l’épouse de vos enfants vous sont si précieux, si chers, que vous avez pour eux un souci de bienveillance, d’amour, comme pour votre propre enfant!

Mais le discours de Noémie est le suivant: allez vous marier, vous êtes jeunes… un avenir d’amour est encore possible pour vous…

Pourquoi est-elle si insistante?

….Parce que ses fils n’auraient jamais dû épouser des moabites.

Les conjoints partagent une même foi

C’était le cas du temps de l’Ancien Testament: la Loi de Moïse interdisait formellement aux Israélites d’épouser des païennes (Ex 34.15-16; Dt 7.3- 4), car les non-croyants pouvaient conduire à l’idolâtrie et à l’immoralité, ce que l’histoire d’Israël démontre à maintes reprises (Jg 3.6; 1R 11.1-2; Esd 9.1-2; 10.2-3). Cette loi est reprise dans le N.T. (1Co 9.5 mentionne « une sœur » ou encore 1Co 7.39 précise qu’une veuve peut se marier, seulement, que ce soit « dans le Seigneur ». cf. également 2Co 6.14-7.1).

La Bible interdit aux Juifs de se marier avec des femmes moabites (Dt 7.1-11). Dieu dit: « Moab est le bassin où je me lave. » (Ps 60.10)

NB.: L’unité d’un couple est déjà difficile à réaliser. Partager la même foi c’est porter un regard concerté sur l’éducation des enfants, la participation à la vie de l’Église, une certaine moralité, etc. Cette loi est à comprendre dans le sens d’une aide à l’unité, plutôt que d’une intolérance religieuse!

Les moabites adorent Kamosh et leur culte comprend des sacrifices humains. Imaginez, vous êtes mariée à un moabite, et le jour de la fête nationale, votre époux revient tout sourire: « Au fait, j’ai brûlé notre fils Marcel en l’honneur de Kamosh, les récoltes devraient être bonnes cette année… y a quoi à la télé ce soir?! »

Si Noémi ne veut pas que ses filles viennent avec elle, c’est peut-être pour masquer combien elle a multiplié les erreurs spirituelles. Elle aurait été forcée d’admettre, non seulement que son mari et elle avaient été infidèles à la volonté de Dieu, mais que ses fils aussi.

Revenir avec ses belles-filles, moabites, c’était la preuve vivante de sa désobéissance. C’était revenir coupable et avec le sentiment effroyable d’avoir subi un terrible jugement…

Celui qui dissimule ses fautes ne réussit pas. Mais celui qui les confesse et les délaisse trouve de la compassion.

Pr 28.13

Lisons ces dialogues. Ce petit livre comporte beaucoup de dialogues, normal, les femmes en sont les actrices principales(!) qui colorent pour nous la personnalité de ces personnes.

10 …et elles lui dirent: (Non), nous irons avec toi vers ton peuple. 11 Noémi dit: Retournez, mes filles! Pourquoi viendriez-vous avec moi? Ai-je encore dans mon sein des fils qui puissent devenir vos maris? 12 Retournez, mes filles, allez! car je suis trop vieille pour appartenir à un homme et quand je dirais: Il y a de l’espoir pour moi, quand cette nuit j’appartiendrais à un homme et que je mette des fils au monde, 13 attendriez-vous pour cela qu’ils aient grandi, refuseriez-vous pour cela d’appartenir à un homme? Non, mes filles! car mon sort est plus amer que le vôtre, et la main de l’Éternel s’est abattue sur moi.

Rt 1.10-13

La remarque de Noémi s’inspire d’une loi qui permettait de faire vivre la descendance et l’héritage d’un fils décédé. Le frère devait alors épouser la veuve du défunt pour éviter la disparition de la famille…

5 Lorsque des frères habiteront ensemble, si l’un d’entre eux meurt sans laisser de fils, la femme du défunt ne se mariera pas au dehors avec un étranger, mais son beau-frère ira vers elle, la prendra pour femme et l’épousera comme beau-frère. 6 Le premier-né qu’elle enfantera portera le nom du frère défunt, afin que ce nom ne soit pas effacé d’Israël.

Dt 25.5-6

Manifestement, même si elle se remariait, il faudrait encore une bonne vingtaine d’années… Et même dans ce cas, il y a peu de probabilité que cela soit très satisfaisant comme perspective.

Et puis, regardez comment Noémi se décrit: « Mon sort est plus amer que le vôtre. » Qui voudrait vivre avec une vieille femme amère?!!! Noémi est au fond du trou et elle capitule. Elle a juste envie de revenir à Bethléem… là où sont les siens, là où est son Dieu…

14 Elles sanglotèrent encore. Orpa embrassa sa belle-mère, mais Ruth s’attacha à elle. 15 Noémi dit alors: Voici que ta belle-sœur est retournée à son peuple et à ses dieux; retourne à la suite de ta belle-sœur. 16 Ruth dit: Ne me pousse pas à te quitter, à me détourner de tes pas! Où tu iras, j’irai; où tu demeureras, je demeurerai, ton peuple est mon peuple, et ton Dieu est mon Dieu, 17 où tu mourras, je mourrai et j’y serai ensevelie. Que l’Éternel me fasse ceci et qu’il ajoute cela si ce n’est pas la mort qui me sépare de toi. 18 (Noémi), la voyant résolue à aller avec elle, cessa de lui parler.

Rt 1.14-18

L’insistance de Noémi pour que ses belles-filles retournent à leurs faux dieux est incroyable!

Mais c’est là que l’on découvre le caractère de Ruth. Elle prononce l’une des plus belles confessions de foi de toute l’Écriture. Elle affirme son attachement à sa belle-mère. Elle affirme son attachement au peuple de l’alliance. Et surtout elle affirme son attachement au Dieu d’Israël.

Elle est absolue dans sa foi: Deutéronome 23.3 interdisait la présence de moabites dans l’assemblée juive pour toujours. Mais sa foi en Dieu, sa conversion au Dieu d’Israël, surpasse cette loi. La suite de l’histoire? Elle devient membre de la lignée de David, et membre de la lignée de Jésus, citée dans la généalogie de Matthieu.

Dieu est un Dieu de grâce. Dans la généalogie de Jésus, 4 femmes sont mentionnées, dont on peut questionner la valeur morale:

  • Tamar, qui a commis l’inceste avec son beau-père (Gn 38.3)
  • Rahab, qui était une prostituée païenne
  • Ruth, une femme étrangère, issue d’un peuple idolâtre
  • Bathscheba, adultère avec David

Qu’est-ce que cela nous dit? … que Dieu est un Dieu de grâce! C’est lui le héros de la Bible, qui donne une nouvelle espérance. C’est lui qui agit par l’intermédiaire des hommes et des femmes indignes que nous sommes. C’est également lui qui renverse, avec grâce, les situations dans lesquelles nous tombons…

Bien aimés, Dieu est capable d’utiliser nos fautes, nos erreurs, nos manquements, nos tragédies et de les transformer. C’est toute l’histoire de Ruth. C’est un livre où transpire la providence de Dieu. Il règne, et conduira même au travers des actes mauvais des hommes et des femmes qui nous entourent. Cela ne veut pas dire que tout ce qui a lieu est ce qu’il veut, il ne veut pas le péché, le viol, l’avortement, l’immoralité sexuelle, la colère, le jugement, la calomnie, etc. Mais il sait même utiliser ceci pour un objectif bienveillant, futur…

Les larmes quand on accuse Dieu

19 Elles marchèrent toutes deux jusqu’à leur entrée à Bethléem. Lorsqu’elles entrèrent à Bethléem, toute la ville fut étonnée à leur sujet et (les femmes) disaient: Est-ce là Noémi? 20 Elle leur dit: Ne m’appelez pas Noémi; appelez-moi Mara, car le Tout-Puissant m’a rendu (la vie) bien amère! 21 Comblée j’étais partie; vide l’Éternel me ramène. Pourquoi m’appelez-vous Noémi? L’Éternel a témoigné contre moi, le Tout-Puissant m’a fait du mal. 22 Ainsi revint Noémi, et avec elle sa belle-fille, Ruth la Moabite qui revenait de la campagne de Moab. Elles arrivèrent à Bethléem au début de la moisson des orges.

Rt 1.19-22

Déjà auparavant on voit la perspective de Noémi: « Et la main de l’Éternel s’est abattue sur moi. »

Elle arrive dans son village natal… « Est-ce là Noémi? » Elle est méconnaissable: Elle qui était plaisante, mignonne, belle à croquer… elle a vieilli au-delà de son âge. Et regardez l’attitude qui est sienne:

« Ne m’appelez pas ‘mignonne’, appelez-moi ‘amère’. Appelez-moi ‘vieille bique’, ‘gourde à vinaigre’, ‘acide sulfurique’, ‘assiette de bile’, ou simplement… ‘amertume’! Et bien entendu, le coupable, c’est Dieu. Le Tout-Puissant (celui donc qui aurait pu mieux faire) m’a rendu la vie bien amère… »

Bien sûr, il ne faut pas lui rappeler que c’est elle et son mari qui sont partis de Bethléhem. Il ne faut pas lui rappeler que ses fils n’ont pas pris de très bonnes décisions…

Comblée j’étais partie: vide l’Éternel me ramène. Pourquoi m’appelez-vous Noémi? L’Éternel a témoigné contre moi, le Tout-Puissant m’a fait du mal.

Quel discours à l’arrivée dans sa ville d’origine quelques 10 à 20 ans après son départ!

J’aime bien cette honnêteté brutale de Noémi.

Certains chrétiens ronchonnent dans leurs cœurs sans jamais en parler à d’autres. Certains chrétiens souffrent d’énormes pertes dans leur cœur et ne savent pas les gérer. Certains chrétiens accusent Dieu de leur avoir donné une vie pourrie, et n’osent pas parler de leur déception.

Par cette formule choc, elle appelle à l’aide. « Aidez-moi! Je reviens à Bethléem et j’ai besoin d’aide pour revenir au Dieu de Bethléem… »

Un collègue rapportait qu’il rendait visite à un couple dont le fils venait de mourir. Le père a demandé à le voir en privé. Tout sanglotant il lui a dit: « Je sais pourquoi mon fils est mort, c’est à cause de mon péché… » La réponse a été claire: « En fait, un autre fils est déjà mort pour votre péché… vous n’avez pas besoin d’imaginer là un jugement de Dieu. »

Qu’auriez-vous dit à Noémi?

La première chose à dire… c’est de ne rien dire! C’est de prendre dans les bras, et de consoler. Une personne qui souffre a besoin de réconfort. Pas de discours. Mais avec le temps, avec sensibilité, il faudrait reprendre quelques vérités:

La vie, même simple, même difficile, est trésor. Vivre est déjà un miracle… La présence de sa belle-fille est un trésor. Elle ne revient pas vide, mais accompagnée! La présence de ses amies à son arrivée est un trésor. Elle ne revient pas dans une ville fantôme, mais à des racines qui l’ont reconnue. Les opportunités qui s’ouvrent maintenant à elle… de servir une communauté. Elle ne sait pas encore à quel point les choses vont bien tourner pour elles. Mais c’est tout de même beaucoup à supporter pour nous, non?

Le fardeau est parfois difficile. Mais l’histoire finale est glorieuse, n’est-ce pas?

Il n’y a rien d’éternel que le diable et le monde puissent nous prendre. Nos habitations, nos véhicules, et même notre corps, sont tous temporaires. La gloire à venir pour ceux qui s’attendent à Lui est supérieure à tout ce que nous pouvons imaginer.

Conclusion

Un pasteur a dit: « La vie chrétienne victorieuse est une série de nouveaux commencements. » C’est entre le pessimisme et l’optimisme, en tout cas réaliste!

Est-ce que Dieu peut encore vous surprendre?

Je pense à Jacob qui croyait son fils Joseph mort depuis longtemps et qui restait prostré… mort dans son cœur… Endeuillé à jamais. Quand il réalise soudain qu’il est vivant, ses derniers jours deviennent joyeux… et malheureusement il a perdu des années dans une émotion qui n’était pas le reflet de la réalité.

Est-ce que Dieu peut encore vous surprendre?

Un divorce est passé… ou un deuil… ou une énorme déception… Est-ce que Dieu peut encore vous surprendre? Peut-il réorienter votre route?