Courte réflexion sur la richesse (qui nous concerne tous)

En lisant le livre des Proverbes, j’ai été frappé de voir les nombreux contrastes qui s’y trouvent entre le pauvre et le riche. En voyant ces contrastes, il est facile de ne pas nous sentir concernés, car nous ne nous considérons pas comme étant "riches". De plus, le désir de nous enrichir ne semble pas être notre plus grand danger. Après tout, nous ne désirons pas forcément vivre dans le luxe, avec une villa et une Ferrari!

Puis, je me suis souvenu de ce que j’avais un jour entendu. Être "riche" (dans le mauvais sens du terme, comme le livre des Proverbes l’entend) ce n’est pas forcément être tout en haut de l’échelle de la richesse. C’est plutôt avoir un attrait pour la richesse, qui nous amène à constamment désirer le prochain palier.

Ceci nous concerne tous, peu importe le palier sur lequel nous nous trouvons en matière de richesse et de confort. Il est toujours facile de regarder avec convoitise vers le palier suivant. Nous sommes satisfaits de ce que nous avons... mais nous désirons quand même avoir un peu plus. Être au prochain palier semble meilleur, plus satisfaisant. Cette insatisfaction nous détourne de la crainte de Dieu que le livre des Proverbes célèbre, et de la satisfaction que l’Évangile nous donne.

Ce qui nous montre qu'il s'agit d'une convoitise et d'un désir sans fin, c'est qu'une fois le "prochain palier" atteint, nous serons satisfaits, pendant quelques instants, jusqu’à rapidement désirer le palier suivant.

Cela nous aide à comprendre trois choses.

Premièrement, l'attrait de la richesse nous concerne tous, peu importe le montant de notre compte en banque.

Deuxièmement, la richesse (que dénonce le livre des Proverbes par exemple) n'est pas à définir comme une quantité, mais plutôt comme une attitude de cœur. Tomber dans le piège de la richesse, c'est laisser notre cœur être insatisfait avec ce que Dieu nous donne aujourd'hui.

Troisièmement, rejeter cet attrait de la richesse ne voudra pas dire vider notre compte en banque, ou poursuivre la pauvreté. La Bible ne célèbre pas la pauvreté comme une vertu en soi. Là où la vertu se trouve, c'est dans notre cœur: un cœur qui se contente de ce qu'il a –que ce soit peu ou beaucoup– et qui utilise ses ressources pour le bien des autres et pour la gloire de Dieu.

Comment posséder de l’argent sans vivre pour l’argent? Profitez de cette autre réflexion à ce sujet sur le livre de l’Ecclésiaste.