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La fête de Pourim: Victoire! (Esther 9 et 10)

ProvidenceLivres historiquesPrédication

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Publié le

05 nov. 2022

Découvre cette prédication basée sur Esther 9.1-10.3. Elle est la dernière d’une série de 9 prédications sur le livre d’Esther. Clique ici pour accéder directement au sommaire de cette série.

La plupart des blogueurs ToutPourSaGloire.com sont également pasteurs. Aujourd’hui, tu peux toi aussi bénéficier de leurs enseignements grâce à notre nouveau podcast Prédications TPSG. Ces prédications, qui se veulent résolument textuelles et christocentriques, te feront redécouvrir le sens profond des Écritures et nourriront ta foi en Christ.


Notes écrites de la prédication:

Des marqueurs de la vie

Vous connaissez ces moments nostalgiques où vous regardez en arrière, vous contemplez votre vie, et vous avez quelques larmes – de joie et de tristesse..?

Je regarde les photos de notre mariage, et me réjouis de tout ce que nous avons parcouru, même si ce n’était pas du tout linéaire! Je remarque aussi que tout a changé: les lunettes, les voitures, les tenues, les chapeaux! Mais chaque année, nous célébrons notre mariage. Je regarde les photos des enfants quand ils étaient petits et c’est toute une ère qui est partie. Alors je remercie Dieu pour les bons moments et me morfonds des échecs ou de ce qui n’a pas été fait. Je regarde les photos de cette Église… Il y a sur mon bureau la photo de ceux qui ont formé l’AG constituante. Moins de 30 personnes, et tellement de ces gens qui ne sont plus là. Il y a les photos des déménagements, des baptêmes de ceux qui ont dit « Oui » à Jésus pour s’en séparer quelques mois plus tard.

Ça s’est pour l’aspect visible et personnel. Il y a des événements intimes et marquants:

En juillet 2014 je célébrerai 30 ans – de conversion! Il y a des moments où j’ai vu Dieu agir dans ma vie, et cela me réjouit. Il y a des moments où je me suis vu m’endurcir, et cela m’attriste.

Si je raconte toutes ces choses, c’est pour souligner qu’il est parfois utile de s’asseoir et de noter les interventions de Dieu, afin de les célébrer. Célébration de la grâce, célébration de bénédiction, célébration d’un secours… Et c’est ce que nous trouvons en Esther, dans cette dernière partie du livre.

Si vous avez suivi l’histoire des semaines dernières, vous savez ce qui s’est passé.

Haman, 1er ministre, avait tiré au sort une date pour que tous les Juifs soient exécutés dans le royaume perse. À cette date-là, tous ceux qui le voulaient pouvaient se présenter au domicile des Juifs, les tuer, et prendre leurs biens. Avec la bénédiction du roi. Sauf que Dieu a choisi Abraham et sa descendance pour qu’ils soient à l’origine de la révélation de Dieu (la Bible et le Messie). Les Juifs ont un futur devant Dieu et il ne permettra pas leur élimination.

Dieu était à la manœuvre, « comme par hasard »! Il a fait en sorte qu’un obscur fonctionnaire Juif, Mardochée, sauve la vie du roi Xerxès, et que sa fille adoptive devienne la reine. Deux Juifs sont donc devenus proches du roi. Par leur influence, Xerxès promulgue une autre loi qui autorise les Juifs à se défendre, c’est le récit de cette ultime partie que nous abordons ici.

Dès la réception de l’édit, les foules juives sont en liesse. Le chapitre précédent nous informe même que de nombreux païens deviennent Juifs. C’est un incroyable renversement de situation.

La description de la victoire (Est 9.1-17)

1 Le douzième mois – qui est le mois d’Adar – le treizième jour du mois, quand l’ordre et l’édit du roi devaient entrer en vigueur, le jour où les ennemis des Juifs espéraient se rendre maître d’eux, par un retournement de situation, ce furent les Juifs qui se rendirent maîtres de leurs adversaires. 2 Dans les villes de toutes les provinces du roi Assuérus, les Juifs se rassemblèrent pour s’en prendre à ceux qui cherchaient leur malheur. Personne ne put tenir devant eux, car la terreur des Juifs les avait saisis. 3 Tous les princes des provinces, les satrapes, les gouverneurs et les fonctionnaires royaux soutinrent les Juifs, car la terreur de Mardochée les avait saisis. 4 En effet, Mardochée était devenu un grand du Palais. Sa renommée se répandait dans toutes les provinces, et l’importance de la personne de Mardochée grandissait.

Esther 9.1-4

Nous voici donc au printemps 473 av. J.-C. On aurait pu croire que personne n’aurait voulu ni osé porter la main sur les Juifs en sachant qu’ils avaient expressément reçu l’autorisation de se défendre, jusqu’à tuer ceux qui s’en prendraient à eux (cf. Est 8.11-12).

On a l’impression que le Seigneur accompagnait leur défense.

Personne ne put tenir devant eux, car la terreur des Juifs les avait saisis.

Esther 9.2

Les combats des hommes sont terriblement lents et aléatoires; les jours d’intervention du Seigneur sont extrêmement puissants. À la fin de l’histoire humaine, l’Apocalypse nous rapporte que Dieu enverra un ange (un seul ange!) lier Satan pour mille ans.

Et puis:

Tous les princes des provinces, les satrapes, les gouverneurs et les fonctionnaires royaux soutinrent les Juifs, car la terreur de Mardochée les avait saisis.

Esther 9.3

Le petit fonctionnaire qui devait se faire pendre par Haman est devenu le premier ministère d’un empire de la taille de l’Europe. Il est maintenant reconnu comme un homme digne de son pouvoir, respecté pour son leadership.

5 Ainsi les Juifs frappèrent tous leurs ennemis à coups d’épée, ils les tuèrent, ils les firent périr et ils traitèrent leurs adversaires à leur gré. 6 Rien qu’à Suse, la capitale, les Juifs tuèrent et firent périr cinq cents hommes, 7 et Parchandatha, et Dalphôn, et Aspata, 8 et Porata, et Adalia, et Aridata, 9 et Parmachta, et Arizaï, et Aridaï, et Vayezata, 10 les dix fils de Haman, fils de Hammedata, adversaire des Juifs, furent tués. Toutefois on ne se livra pas au pillage.11 Le jour même, le nombre des tués à Suse, la capitale, parvint au roi. 12 Le roi dit à la reine Esther: À Suse, la capitale, les Juifs ont tué et fait périr cinq cents hommes et les dix fils de Haman. Qu’auront-ils fait dans le reste des provinces royales! … Mais quelle est ta demande? Elle te sera accordée. Quelle est encore ta requête? Elle sera exaucée. 13 Esther répondit: S’il plaît au roi, qu’il soit aussi permis aux Juifs de Suse d’agir demain comme aujourd’hui, et que l’on pende les dix fils de Haman à la potence. 14 Le roi dit de faire ainsi. On en publia l’édit à Suse, et les dix fils de Haman furent pendus.15 Les Juifs de Suse se rassemblèrent donc aussi le quatorzième jour du mois d’Adar et tuèrent trois cents hommes sans se livrer au pillage. 16 Les autres Juifs, ceux des provinces royales, s’assemblèrent pour défendre leur vie et se garantir contre leurs ennemis. Ils tuèrent soixante-quinze mille de leurs adversaires sans se livrer au pillage, 17 le treizième jour du mois d’Adar.

Esther 9.5-17

La description de cette victoire est sanglante. Je ne connais aucune guerre qui ne le soit pas. Devant le génocide annoncé, qui aurait pu emporter entre 7 et 15 millions de Juifs, une défense s’organise qui permet de tuer les meurtriers génocidaires. L’autodéfense (dans un pays sans police) me semble moralement justifiable. Je ne reviens pas sur les éléments évoqués la semaine dernière concernant la notion de violence dans la Bible.

Quelques remarques

L’influence d’un père! Un père initie une lignée qui se transforme en héritage et se traduit en culture. Le conflit qui a dégénéré en risque de génocide date de 1 000 ans auparavant:

D’un côté vous avez Haman: un descendant du roi Agag, descendant de Amalek, descendant d’Esaü, celui qui avait méprisé la bénédiction de Dieu… Amalek avait violemment attaqué les Juifs après leur sortie d’Égypte (Ex 17.8-16), et Dieu les avait voués à la destruction (cf. Dt 25.17-19)

500 ans plus tard, Saül est le 1er roi d’Israël. Dieu lui ordonne de frapper les Amalécites et le roi Agag sans prendre leurs biens. Que fait Saül? L’inverse. Il laisse le roi en vie et vole ses biens. Saül perd la royauté et David prend sa place.

500 ans plus tard, Mardochée refuse de se prosterner devant Haman. Mardochée est de la lignée de Benjamin, celle-là même qui a donné Saül. L’animosité est vive, et c’est toute l’histoire que nous avons suivie ces dernières semaines.

Le patriarche Amalek a laissé l’empreinte de la haine des Juifs sur ses descendants pendant 1 000 ans. Cela causera la perte inutile et vaine de milliers de ses descendants. Voilà mes questions:

  • Quel héritage de haine ou de violence laissons-nous?
  • Combien de jeunes ont dû lutter dans leur cœur à cause d’un racisme émanant de leur père?
  • Quelles émotions fréquentes remplissent la maison?

Je ne veux surtout pas accabler les pères dont les enfants ont suivi d’autres chemins. Je veux seulement encourager les pères à graver des considérations fondamentales justes… sur la valeur et la dignité d’un être humain… sur la valeur d’un sens rédempteur de l’histoire: Dieu conduit l’histoire vers son dénouement rédempteur et transformateur. La 1re étape est l’incarnation. La 2nde est la glorification.

Ici Haman a tellement transmis sa haine des Juifs à ses fils qu’ils prennent quand même les armes et meurent… La répétition de « sans se livrer au pillage » est intéressante, vous ne trouvez pas?! C’est comme si l’auteur voulait souligner l’inversion historique qui a eu lieu: la malédiction de Saül est inversée, comme si Mardochée recevait une bénédiction pour avoir été droit dans cette affaire.

Ce qui est surprenant, c’est que plus de 75 000 hommes ont quand même voulu s’attaquer aux Juifs. Pensaient-ils qu’ils seraient supérieurs? Souhaitaient-ils rester fidèles à Haman? Peut-être qu’après des mois de préparations quasi militaires, ils n’étaient pas près de renoncer si rapidement.

Une autre chose surprend. Esther demande d’étendre l’action sur une journée: « S’il plaît au roi, qu’il soit aussi permis aux Juifs de Suse d’agir demain comme aujourd’hui ». Qu’est-ce que vous en pensez?

Je termine avec une 8ème remarque sur la notion de violence dans la Bible (les 7 précédentes sont à découvrir dans le message précédent). Dieu possède le droit de juger parce qu’il sait ce qui se passera sinon.

Vous remarquerez que si Saül avait obéi à l’ordre de tuer Agag, le génocide programmé des Juifs n’aurait jamais commencé. En sorte que le jugement que Dieu porte pour qu’un homme ou une famille périsse peut aussi s’expliquer par l’omniscience, et l’anticipation historique d’une réalité.

Une vidéo dérangeante est devenue virale sur le web. On voit une voiture s’arrêter et voilà qu’Adolf Hitler enfant passe devant; elle l’écrase. La vidéo est choquante, mais elle pose la question du droit au jugement: était-il préférable qu’un enfant meure ou que 60 millions d’hommes et de femmes meurent lors de la 2de guerre mondiale?

Quelque soit votre perspective sur la justesse de ce qui se passe, une chose est certaine. Quand toute une foule passe de la condamnation à mort à la préservation de leur vie, c’est la joie qui domine!

La célébration de la victoire (Est 9.17b-15)

En repos le 14, ils en firent un jour de festin et de joie. 18 Quant aux Juifs de Suse, ils se rassemblèrent le 13 et le 14; en repos le 15, ils en firent un jour de festin et de joie. 19 C’est pourquoi les Juifs Perazes, ceux qui habitent des villes ouvertes, font du quatorzième jour du mois d’Adar un jour de joie, de festin et de fête où chacun envoie des cadeaux à son voisin.

C’est une fête nationale – ou plutôt ethnique – qui est décrétée. Le livre explique l’origine de la fête de Pourim. « Pour » signifie le « sort », en référence au geste occulte de Haman qui a tiré au sort pour connaître le meilleur moment pour accomplir son funeste dessein. C’est presque drôle que ce soit tombé au pire moment! C’est l’une des deux seules fêtes non prescrites par la loi de Moïse (Hanukkah, la fête de la Dédicace ou des lumières, est la seconde, cf. Jn 10.22).

Leur délivrance est célébrée, et je note plusieurs aspects:

  • La joie
  • Le festin
  • Les cadeaux

C’est Noël! Quand on célèbre une délivrance, ces éléments doivent être obligatoires!

20 Mardochée écrivit ces choses dans des lettres qu’il envoya à tous les Juifs de toutes les provinces du roi Assuérus, auprès et au loin, 21 pour qu’ils observent l’institution du quatorzième jour du mois d’Adar, ainsi que du quinzième, d’année en année. 22 À l’exemple de ces journées où les Juifs s’étaient garantis contre leurs ennemis, en ce mois où leur chagrin s’était changé en joie, et leur deuil en fête, ils devaient en faire des jours de festin et de joie où chacun envoie des cadeaux à son voisin et des dons aux pauvres.23 Les Juifs firent une tradition de leur célébration initiale et des consignes de Mardochée. 24 Car Haman, fils de Hammedata, l’Agaguite, adversaire de tous les Juifs, avait projeté de faire périr les Juifs. Il avait jeté le Pour, c’est-à-dire le sort, pour les tourmenter et les faire périr. 25 Mais lorsque Esther se présenta devant le roi, celui-ci ordonna par écrit: Que le mal qu’il avait projeté contre les Juifs retombe sur sa tête et qu’on le pende à la potence ainsi que ses fils.26 C’est pourquoi on a appelé ces jours-là Pourim, d’après le mot Pour. Ainsi, en vertu de tous les événements (rapportés) par cette lettre, de ce qu’ils en avaient vu et de ce qui leur était arrivé, 27 les Juifs instituèrent une tradition irrévocable pour eux, pour leur descendance et pour ceux qui se joindraient à eux: on célèbrerait ces deux journées selon le mode prescrit et au temps fixé, d’année en année; 28 on garderait le souvenir et la célébration de ces journées, de génération en génération, dans chaque famille, dans chaque province, dans chaque ville. Ces jours de Pourim sont irrévocables chez les Juifs, leur souvenir ne se perdra pas chez leurs descendants.29 La reine Esther, fille d’Abichaïl, et le Juif Mardochée écrivirent avec toute leur autorité afin de confirmer cette seconde lettre de Pourim. 30 À tous les Juifs des cent vingt-sept provinces du royaume d’Assuérus, on envoya des lettres, messages de paix et de fidélité. 31 Ces jours de Pourim furent institués à leur date, à l’occasion de leur jeûne et de leur clameur, comme le Juif Mardochée et la reine Esther les avaient institués pour les Juifs eux-mêmes et pour leurs descendants. 32 L’histoire d’Esther institue le rituel de Pourim, c’est pourquoi elle est écrite dans ce livre.

Esther 9.20-32

La joie est d’autant plus grande que les fêtes juives n’avaient pas vraiment été célébrées au cours des dernières décennies. 2 Rois 23.22 nous apprend que les Juifs n’avaient pas célébré la Pâques. Né 8.17 nous apprend que les Juifs ne célébraient plus la fête des tabernacles. C’est comme si le sens de la célébration de la délivrance était revenu dans la pensée du peuple Juif. Les festivités juives sont l’un des beaux héritages de l’Ancien Testament (dans l’ordre chronologique):

  • Roch Hachana: Début de l’année, un jour qui lance dix jours de pénitences qui culminent avec Yom Kippour. C’est le moment du rassemblement du peuple au son de la trompette (Lé 23.24).
  • Yom Kippour: Jour de la propitiation, ou de l’expiation (Lé 23.27), jour le plus saint, l’occasion de rechercher le pardon du Seigneur. Un bouc émissaire est envoyé dans le désert, portant le péché du peuple…
  • Souccot: La fête des huttes, ou des cabanes. Un pèlerinage qui durait dix jours (Lé 23.34-44) pour fêter la sortie d’Égypte, et la traversée du désert en camping!
  • Hanoukka: C’est une des deux fêtes non prescrites par Moïse, avec Pourim. Les Juifs célèbrent la bougie rallumée dans le temple après la désacralisation d’Antioche IV Épiphane…
  • Pourim: c’est la célébration de la victoire contre Haman et sa volonté de tuer les Juifs
  • Pessah: la pâque, prescrite par Moïse, qui commémore la préservation des premiers en Égypte, l’immolation de l’agneau, et qui se prolonge avec la fête des pains sans levain pendant sept jours
  • Shavouot: Fête des semaines ou Pentecôte (50e jour après la pâque) est l’un des pèlerinages prescrits par la Bible où on célèbre la moisson (Ex 23.16; 34.22; Nb 28.26).

Si je passe en revue ces fêtes, ce n’est pas pour qu’on s’intéresse au calendrier et aux traditions vétérotestamentaires. C’est pour souligner plusieurs choses:

Chacune de ces fêtes, sauf Shavouot, célèbre l’évitement d’un danger, d’un complot, le sauvetage d’un jugement, la fin d’une oppression. Le terrain spirituel est miné. Il y a des gens qui veulent détruire le peuple de Dieu (pharaon, Haman, Antioche Épiphane); il y a des gens qui veulent détruire David, Esaïe, Jérémie, Ezéchiel… Dieu a agi pour préserver les siens. Quels sont les moments que vous pouvez célébrer, où Dieu vous a préservé? D’une tentation particulière, d’un danger ou d’un contexte difficile? C’est l’occasion de le louer! Quels sont vos marqueurs qui vous rappellent l’intervention de Dieu?

Ces fêtes trouvent une correspondance avec l’œuvre de Jésus. Certaines de façon directe, d’autres de façon symbolique. J’ai même lu un auteur qui pense que les fêtes non accomplies dans l’histoire chrétienne trouveront leur application dans le futur!

  • Rosh Hashana: La Bible parle du rassemblement de tous les sauvés « au son de la trompette » – nous rencontrerons Jésus « dans les airs ».
  • Yom Kippour: La Bible parle d’un moment où Dieu ne se souviendra plus de nos fautes…
  • Souccot: Je ne sais pas! Si ce n’est que Jésus nous accompagne dans nos déserts, qu’il intercède pour nous!
  • Hanoukka: L’incarnation, Jésus lumière du monde.
  • Pourim: Dieu préserve toujours son « reste » fidèle. Jésus garde ceux qui lui appartiennent.
  • Pessah: Jésus est l’Agneau sacrifié
  • Shavouot: L’Esprit descend sur toutes les nations.

Attention, ce ne sont PAS des AFFIRMATIONS! Juste une hypothèse…

Nous craignons tant la tradition dans les milieux évangéliques, que nous oublions de marquer les temps de l’intervention de Dieu. Certes, il y a Noël, Pâques, Pentecôte… mais la récupération commerciale de ces événements tend à nous empêcher de nous poser et de réfléchir sur les temps d’intervention de Dieu dans l’histoire.

Je suis frappé du nombre de Psaumes qui commémorent un événement, une délivrance. Un mot qu’on retrouve plus de 60 fois dans les Psaumes, souvent sous forme de prières, et de suppliques.

1 Complainte de David chantée à l’Éternel, au sujet de Kouch, Benjaminite. 2 Éternel, mon Dieu! Je cherche en toi mon refuge; Sauve-moi de tous mes persécuteurs, et délivre-moi,

Ps 7.1-2

1 Au chef de chœur. Du serviteur de l’Éternel, de David, qui adressa à l’Éternel les paroles de ce cantique, quand l’Éternel l’eut délivré de la main de tous ses ennemis et de la main de Saül. 2 Il dit: Je t’aime, Éternel, ma force!

Ps 18.1-2

Il me délivre de mon ennemi puissant, De ceux qui me haïssent, et qui sont plus forts que moi.

Ps 18.17

Tu es un abri pour moi, tu me gardes de la détresse, tu m’entoures de cris de délivrance.

Ps 32.7

L’ange de l’Éternel campe autour de ceux qui le craignent, et il les délivre.

Ps 34.7

Délivre-moi de ceux qui commettent l’injustice, et sauve-moi des hommes de sang!

Ps 59.2

1 Au chef de chœur. De David. Pour commémorer. 2 Ô Dieu, (viens) me délivrer! Éternel, hâte- toi de me secourir!

Ps 70.1-2

Secours-nous, Dieu de notre salut, en raison de la gloire de ton nom! Délivre-nous et fais l’expiation de nos péchés, à cause de ton nom!

Ps 79.9

J’élèverai la coupe des délivrances et j’invoquerai le nom de l’Éternel

Ps 116.13

Lorsque les Juifs ont traversé le Jourdain, pour s’approcher de Jéricho, ils ont sorti 12 pierres du fleuve. Je suggère qu’il est parfois bon de reprendre le Psaume 103 et de prier:

1 De David. Mon âme, bénis l’Éternel! Que tout en moi (bénisse) son saint nom! 2 Mon âme, bénis l’Éternel, et n’oublie aucun de ses bienfaits! 3 C’est lui qui pardonne toutes tes fautes, qui guérit toutes tes maladies, 4 qui rachète ta vie du gouffre, qui te couronne de bienveillance et de compassion, 5 qui rassasie de biens ta vieillesse, qui te fait rajeunir comme l’aigle.

Ps 103.1-5

Les acteurs de la victoire (Est 10.1-3)

1 Le roi Assuérus frappa d’un impôt le pays et les îles de la mer. 2 Tout le récit de sa puissance et de sa vaillance, ainsi que le détail de l’élévation de Mardochée par le roi, tout cela est écrit au livre des Chroniques des rois des Mèdes et des Perses. 3 Car le Juif Mardochée était le premier ministre du roi Assuérus, le grand homme des Juifs, aimé par la multitude de ses frères; il recherchait le bien de son peuple et parlait pour l’avantage de toute sa race.

Esther 10.1-3

La vie reprend son cours. Mais par rapport à la situation du chapitre 1, les choses ont bien changé. Mardochée est le 1er ministre de l’empire. Deux caractéristiques de son règne sont à noter: les impôts et l’altruisme du service de Mardochée. Le roi Assuérus lance un impôt. Rien de nouveau sous le soleil! Mais il est probable que cela est mentionné par contraste avec la situation précédente.

L’histoire nous apprend que des prélèvements en nature importants étaient réalisés à travers tout l’empire, ce qui maintenait les populations dans une grande pauvreté. Impossible de prospérer si chaque fois que vous avez une jument qui naît, on vous la prend pour le roi…

Mardochée a donc vraisemblablement organisé un système monétaire. Le paiement proportionnel d’un impôt est beaucoup plus juste et donne des chances à l’ensemble des acteurs économiques qu’ils soient puissants ou modestes.

Nous n’avons plus trace du livre dont parle le verset 2. De nombreuses informations sur le règne des perses sont accessibles aux historiens (par Hérodote notamment, mais il y a d’autres sources). Si nous le retrouvons un jour, nous en saurons plus.

Le récit se termine avec un sens de sécurité pour les Juifs. Implicitement, cela suppose qu’il y avait encore pas mal de luttes, et que Mardochée pouvait être source d’encouragement. Cela ne devait pas être évident pour eux, étrangers dispersés dans un Empire plutôt hostile.

Car le Juif Mardochée était le premier ministre du roi Assuérus, le grand homme des Juifs, aimé par la multitude de ses frères; il recherchait le bien de son peuple et parlait pour l’avantage de toute sa race.

Esther 10.3

Ce qui est remarquable, c’est que Mardochée était au départ plutôt centré sur lui-même. Sur ses propres intérêts. Il est maintenant le Grand Vizir, le premier ministre de ce royaume, et il agit pour le bien des autres. Le service pour le bien des autres est la marque d’un grand homme de loi, d’un grand homme politique.

Je me dis que c’est une belle manière de considérer les rôles que Dieu attribue à certains, de par leur responsabilité. Œuvrer pour l’avantage des autres. Défendre ceux qui sont faibles, qui sont en situation de danger (ici, qui risquent d’être exécuter). S’intéresser au sort des moins aisés, des plus vulnérables, les femmes, les enfants…

C’est un domaine où nous n’excellons pas, en tant qu’Église. Je ne sais pas d’ailleurs si c’est directement le rôle de l’Église en tant qu’institution, mais c’est certainement le rôle de chrétiens qui ont un poste élevé, une fonction, une responsabilité particulière.

Les « petites » leçons de cette histoire

1. Notez les interventions de Dieu dans votre vie. Transformez-les en louange. Et les épreuves? Elles sont de puissants révélateurs des fondements d’une vie. Parfois ce sont par elles que de grandes décisions et orientations de vie surgissent.

Celui qui a mes commandements et qui les garde, c’est celui qui m’aime. Celui qui m’aime sera aimé de mon Père, moi aussi je l’aimerai et je me manifesterai à lui.

Jean 14.21

2. Les responsabilités sociétales s’exercent pour le bien des autres.

Les « grandes » leçons de cette histoire:

1. Dieu est fidèle à ses promesses! À Abraham il dit:

Je bénirai ceux qui te béniront, Je maudirai celui qui te maudira. Toutes les familles de la terre Seront bénies en toi.

Genèse 12.3

Mardochée est l’une des étapes de cette œuvre. Le récit préfigure l’accomplissement encore plus spectaculaire, lorsque Jésus, le Fils de le promesse, naîtra d’une vierge il y a 2 000 ans…

2. Dieu accomplit son sauvetage malgré des gens bien méchants par des croyants bien imparfaits. On ne sait pas ce que devient Esther. Hérodote et Ctésias affirment que l’épouse de Xerxès se nommait Améstris et qu’elle avait le droit de faire tuer tous ceux qui menaçaient sa famille. Est-ce une autre femme de Xerxès? Amestris contient les consonnes d’Esther (Ishtar) et c’est peut-être elle. Elle fit exécuter ceux qui tuèrent son fils Achaemenides et son petit fils.

Les historiens grecs la décrivent comme une despote cruelle (mais bon, les grecs étaient les ennemis des Perses). Même si c’est le cas, je remarque simplement qu’elle n’est pas parfaite mais qu’elle saisit l’occasion d’être un instrument de bénédiction. Au milieu des regrets, des échecs, des fautes et des erreurs que tout leadership implique, je suis tellement, mais tellement reconnaissant qu’il y ait de la grâce pour les pécheurs.

Si Esther est Améstris, alors elle est la mère d’Artaxerxès. Cela ne vous dit peut-être rien, mais Artaxerxès est le roi qui autorisera la réforme spirituelle d’Esdras, la 7ème année de son règne. C’est lui qui signera l’édit de reconstruction de Jérusalem, la 20e année de son règne. Esdras et Néhémie pourront refonder la nation d’Israël sur l’Écriture. C’est par eux que se vivra le plus grand réveil de l’histoire de l’Ancien Testament:

1 Tout le peuple s’assembla comme un seul homme sur la place située devant la porte des Eaux. Ils demandèrent à Esdras, qui était spécialiste de la Loi, d’apporter le livre de la Loi de Moïse donnée par l’Éternel à Israël. […]3 Il leur lut dans le livre, depuis l’aube jusqu’à midi, sur la place qui est devant la porte des Eaux. Tout le peuple était attentif à la lecture du livre de la Loi: hommes, femmes et tous ceux qui étaient en âge de comprendre. […]6 Esdras loua l’Éternel, le grand Dieu, et tout le peuple s’écria: Amen! Amen! en levant les mains. Puis ils s’inclinèrent jusqu’à terre et se prosternèrent devant l’Éternel pour l’adorer. […]8 Ils lisaient dans la Loi de Dieu et expliquaient au fur et à mesure, de façon posée et distincte, afin que chacun puisse comprendre ce qu’ils avaient lu. 9 Tout le peuple pleurait en entendant les paroles de la Loi. Alors Néhémie le gouverneur, Esdras le prêtre et spécialiste de la Loi, et les lévites qui donnaient les explications au peuple dirent à tous: – Ce jour est un jour de fête consacré à l’Éternel votre Dieu. Ce n’est pas le moment de pleurer et de prendre le deuil!

Néhémie 8.1-9

3. Dieu est intervenu dans l’histoire pour délivrer du péché et interviendra encore pour délivrer de l’injustice. Voici ce que nous lisons:

26 Non, [Christ] est apparu une seule fois, à la fin des temps, pour ôter les péchés par son sacrifice. 27 Et comme le sort de tout homme est de mourir une seule fois – après quoi il est jugé par Dieu- 28 de même, le Christ s’est offert une seule fois en sacrifice pour porter les péchés de beaucoup d’hommes. Et il viendra une seconde fois, non plus pour ôter les péchés, mais pour sauver ceux qui attendent de lui leur salut.

Hébreux 9.26-28

Voilà la délivrance ultime. Voilà l’Évangile. L’espérance. Jésus vient offrir le pardon. Il est à saisir (par « beaucoup », pas par tous) par la foi. Une foi et une confiance si radicales qu’elle exécute un virage, un tournant dans la vie.

Jésus est un roi parfait. Pas comme Xerxès.

Jésus est un juge aimant. Pas comme Haman.

Jésus est un intercesseur parfait. Pas comme Esther.

Jésus est un serviteur parfait. Pas comme Mardochée.

Jésus est Dieu le Fils s’offrant en sacrifice pour que les hommes deviennent des fils et des filles de Dieu. J’espère que c’est votre expérience.


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